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LES PREUVES DE NOBLESSE
DES PAGES DE LA PETITE ECURIE

Etienne Léger

Tout le monde connaît le célèbre bâtiment de la Grande Ecurie du roi, édifié par Mansart, sur la place d’armes de Versailles, entre l’avenue de Paris et de Saint-Cloud, c’est-à-dire à gauche lorsque l’on tourne le dos au château. De l’autre côté de l’avenue de Paris, dans l’édifice symétrique, habitent les pages de la Petite Ecurie. Ici et là, des adolescents de bonnes familles, ayant prouvé leur noblesse et répondant à un minimum de qualités physiques, y reçoivent une éducation en marge de la cour royale. Ainsi, quelque 2 000 pages furent reçus en la Petite Ecurie du Roi.

Ce dictionnaire généalogique donne pour chacun de ces pages, reçus ou postulants à la Petite Ecurie, une très complète notice d’après les renseignement puisés dans les manuscrits déposés à la Bibliothèque nationale ou aux Archives nationales, et dans tout autre centre d’archive ou encore dans de précieux ouvrages manuscrits détenus par les familles elles-mêmes, et surtout d’après les travaux de certains généalogistes ou auteurs moins connus qui ont écrits et publiés sur le sujet.

Chaque notice fait figurer d’abord les prénoms et noms du page ou du postulant, suivi de la province d’origine de sa famille et du blason appartenant à sa famille, puis les degrés d’ascendance, commençant par celui de l’auteur réputé connu, puis en descendant jusqu’à celui du page. Ce sont ainsi huit, dix, voire douze générations qui sont présentées. Viennent ensuite des renseignements, quand il a été possible d’en trouver, sur la vie et la carrière du page et, selon les cas, sur son mariage et sa descendance jusqu’à deux générations, et parfois même la postérité de ses frères ou sœurs.

Dans ce travail de recherches, Etienne Léger, lui-même généalogiste professionnel, a tenté d’apporter une vision généalogique et biographique des jeunes nobles qui furent postulants aux places de pages de la Petite Ecurie, en les replaçant dans leur contexte familial proche, ne faisant mention que de leur ascendance, leurs enfants ou l’existence de leurs collatéraux les plus proches.

L'auteur a également fait figurer pour les pages et pour les membres cités, quand des documents l’ont permis, leurs états de service avec les dates de nominations dans les différents corps de l’Etat et parfois d’autres informations sur leur vie personnelle.

Le service du roi exigeait de nombreux personnels et tout particulièrement la Maison du Roi à laquelle étaient attachés les pages. Ces derniers se divisaient en plusieurs catégories, pages du Roi, de la Reine, du Dauphin, de la Dauphine, de Monsieur, de Mesdames et de plusieurs autres membres de la famille royale qui pouvaient prétendre à un tel train de cour selon le bon vouloir du monarque. La plupart des pages étaient formés dans les deux Ecuries du roi, la grande et la petite, sous les charges des Ecuyers du roi. La grande avait souvent la préférence des familles puisque par son nom elle paraissait plus prestigieuse ; quant à la petite elle était par défaut, souvent le refuge de ceux qui n’avaient pu être reçu dans la première, mais les familles de ses membres n’en étaient pas moins méritantes et n’avaient pas à envier ceux de la grande. Les exigences et les preuves de noblesse demandées aux familles des postulants étaient sensiblement les mêmes, et il ne s’agissait que d’avoir un appui bien en Cour pour obtenir la place tant convoitée. Bien souvent, il apparaît à la lecture de certains documents, et tout particulièrement dans le registre des propositions pour être admis aux pages détenu aux Archives nationales, qu’un page, ayant une noblesse irréprochable mais dont le soutien en cour faisait défaut, la pauvreté intellectuelle ou encore l’apparence physique étaient déficiente, n’avait pu être reçu. En revanche la position aisée de certaines familles dont l’origine de noblesse était parfois obscure en permettait l’obtention.  

Ce dictionnaire généalogique apportera sur chaque famille ici répertoriée un éclairage riche et fourni, souvent méconnu, voire ignoré. Ses notices fourniront assurément aux chercheurs, fussent-ils amateurs ou professionnels, le chaînon manquant, la confirmation d’une supposition ou encore l’infirmation d’une légende familiale… et de toutes les façons la possibilité de valoriser leurs propres recherches. Il donnera également aux familles concernées une masse d’informations sur leurs ascendants et leur entourage, assurément susceptible de venir enrichir leur histoire passée.

Enfin, un index, riche de quelque 8 700 noms, reprenant les patronymes de toutes les familles alliées, permet au lecteur de naviguer au cœur de ces précieuses généalogies.

(17 x 24) - 960 pages
prix: 89 € (+ 5 € de port France, + 7 € de port Europe )

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